Après un interlude de trois ans qui l’a vu délaisser les cases dessinées pour les toiles peintes, Enki Bilal revient à son art premier, la BD. Le Français, né à Belgrade il y a 66 ans, signe le premier tome d’un thriller numérique retentissant.
Dans le bien nommé «Bug» – qui signifie en anglais aussi bien parasite que gabegie informatique – le visionnaire gâté par les muses raconte un monde dépossédé de sa mémoire. Une fable d’anticipation qui questionne avec force et esprit la digitalisation à outrance.
Rencontre avec ce seigneur des bulles à Payot à Lausanne, avant une séance de dédicaces.
Enki Bilal, je suis ravi de vous rencontrer. Comment allez-vous?
Très bien, merci. Je suis en pleine promo de mon album «Bug» et j’aime aller à la rencontre de mes lecteurs. Je me réjouis de notre tête-à-tête, car l’avis des journalistes m’est important.
Pourtant, dans votre album qui...