L’histoire de l’horlogerie suisse, c’est l’histoire d’une industrie, de savoir-faire uniques et de personnages plus ou moins pittoresques. C’est aussi l’histoire du temps, celle qui montre comment l’heure, la minute, puis la seconde s’inscrivent dans nos habitudes. Gianenrico Bernasconi, lui, suit une troisième voie.
Directeur de recherches à l’institut d’histoire de l’Université de Neuchâtel, ce tessinois établi à Zurich s’est intéressé notamment à l’influence, sur les modes de vie, des petits objets de poche du siècle des Lumières, comme les lorgnettes, et les éventails: leur adoption, leur usage, leur exposition dans l’espace public.
A la faveur d’un partenariat entre le MIH et l’Unine, le voilà qui s’intéresse désormais plus intensément aux montres. Ce faisant, il veut combler un vide: celui existant entre deux traditions scientifiques de l’histoire. D’un côté, l’histoire des dispositifs techniques, qui étudiera, dans le cas de l’horlogerie, les horlogers, les calibres, les techniques de fabrications. De l’autre,...