Quel que soit le résultat de l’élection présidentielle, ce dimanche à Buenos Aires, d’importants défis économiques attendent le prochain chef de l’État argentin. Après douze ans de kirchnérisme, le pays sud-américain aborde «un tournant historique», pointe Juan-Carlos Rodado, de Natixis. «L’Argentine est devenue un cas d’école en matière d’erreurs de politique économique!», assène l’économiste.
La multiplication des taux de change témoigne des déséquilibres économiques. Se côtoient en effet le change officiel à 9,6 pesos pour 1 dollar, le «blu dollar» au marché noir à 15 pesos, un autre taux pour les cartes de crédit majoré de 35% et le «dollar soja» à 6,3 pesos.
Chute de la croissance
Pourtant, au sortir de la banqueroute de 2001, le pays a connu une décennie de forte croissance, caracolant en 2011 à 8,5 %, tirée par le moteur extérieur. L’Argentine est une grande puissance agricole exportatrice de matières premières, le soja...