Elles ont une adresse annoncée, mais n’emploient bizarrement pas de personnel. Elles, ce sont ce que l’on appelle des sociétés «boîtes aux lettres», ou sociétés fantômes. Et depuis quelques années, leur nombre augmente de manière inquiétante dans la partie italophone des Grisons, au grand dam des communes.
Le problème, c’est qu’elles font faillite, souvent au moment de payer les premiers impôts. Pire, les titulaires de ces entreprises, considérés de facto comme des salariés et, donc, au bénéfice d’un permis B, touchent l’assurance chômage, explique Nicoletta Noi-Togni, maire de la commune grisonne de San Vittore.
Moins souple au Tessin
Dans ce contexte, et sous la pression populaire, les autorités cantonales grisonnes ont récemment promis de surveiller le phénomène de plus près et d’affronter la question avec les collègues tessinois. «Depuis que le Tessin – qui possède une loi sur les fiduciaires – a serré la vis en 2014 avec des contrôles...