Depuis le temps qu'on en parle! La ligne Yverdon-Galmiz représente 32 ans de procédures, depuis le premier tracé déposé par EOS en 1976. Le projet final regroupe trois nouveles lignes à très haute tension qui s'ajoutent à celles existant entre Montagny et Galmiz et à une ligne CFF. La puissance sera de 4000 mégawatts L'essentiel de ce tracé Yverdon-Villarepos correspond aux deux mises à l'enquête de 1995 et de 1999. Quant à la ligne Chamoson-Chippis, 12 ans de procédure et 3 mises à l'enquête publique ont nourri la discussion publique.
Et pendant qu'on en débat, la Suisse romande, uniquement raccordée au réseau français, n'est toujours pas reliée au réseau national. «Cette lacune menace la sécurité d'approvisionnement de la Suisse romande et accroît le risque de black-out», explique Hans Schweickardt, le directeur général d'EOS. C'est ce qui s'est passé le 18 janvier 2005 quand une panne générale avait plongé 500 000 Romands dans l'obscurité. Avec un réseau à très haute tension bouclé, ajoute Hans Schweickardt, ce black-out aurait été évité.
Les promoteurs espèrent des décisions de l'Ofen d''ici à la fin de l'automne pour Chamoson-Chippis et courant 2009 pour Yverdon-Galmiz. Les projets Chamoson-Chippis et Yverdon-Galmiz font partie du réseau stratégique du Conseil fédéral. Leur nécessité a été établie par un groupe de travail mis en place par le Département fédéral de l'énergie à la suite de pannes de courant survenues ces dernières années en Suisse et en Europe.
L'urgence de la situation a été confirmée par Hans-Jürgen Haubrich, professeur de l'Université d'Aix-la-Chapelle, expert indépendant mandaté par la Confédération.
Car il faut compter avec la hausse régulière de la consommation d'électricité, 45% en 20 ans. A l'horizon 2035, selon EOS, la Suisse devra faire face à un déficit de production de 25 à 30 milliards de kilowattheures. Pour y remédier, la branche électrique prévoit d'investir 30 milliards de francs suisses pour le développement de la production, en Valais notamment. Et les trois partenaires sont unanimes pour privilégier la solution de la ligne aérienne, de loin préférable selon eux à des câbles enterrés. Ils invoquent autant des raisons techniques, environnementales qu'économiques. / PPA