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La ville de Barcelone déclare la guerre à AirBnB

L'étau se resserre pour AirBnB et les plateformes d'hébergement chez l'habitant. Après Berlin et Paris, voici que la ville de Barcelone veut amender les propriétaires et les sociétés susmentionnées jusqu'à hauteur de 600 000 francs.

28 juin 2016, 20:08
L'afflux massif de touristes exaspère les résidents qui ne trouvent plus de loyers abordables au centre-ville de Barcelone.

La mairie de Barcelone a présenté mardi un plan de lutte contre la location illégale d'appartements touristiques. Il comprend des peines d'amende pouvant atteindre les 600'000 euros contre les plateformes comme Airbnb et HomeAway ou les propriétaires.

"Le gouvernement municipal introduira des changements dans le régime de sanctions qui s'applique jusqu'à présent", a expliqué en conférence de presse la responsable municipale de l'urbanisme, Janet Sanz. "Nous voulons parvenir à des amendes pouvant aller jusqu'à 600'000 euros", a-t-elle ajouté, les plus faibles étant de 30'000.

Les premières cibles de ce type de sanctions pourraient être la compagnie américaine Airbnb et sa concurrente HomeAway.

La mairie de Barcelone avait déjà annoncé en décembre avoir infligé à chacune de ces plateformes d'hébergement chez l'habitant deux amendes de 30'000 euros, pour avoir fait la publicité de logements qui n'étaient pas habilités à recevoir des touristes.

 

Amendes salées

Depuis, certaines pages internet n'ont pas retiré les annonces. Et la mairie a décidé de se faire plus sévère, en brandissant la menace des 600'000 euros d'amende pour récidive, selon Mme Sanz.

La municipalité est dirigée depuis un an par l'ancienne militante Ada Colau, égérie du mouvement des Indignés, devenue une alliée-clef du parti anti-austérité Podemos. Elle s'est donné pour priorité de réguler l'activité touristique débordante dans la ville de 1,6 million d'habitants, visitée chaque année par 27 millions de personnes, selon la mairie.

Il s'agit notamment de freiner la location au noir de logements par le biais des plateformes. "Cette offre illégale a un impact très négatif dans nos quartiers, elle augmente le prix des loyers, crée une économie parallèle et nuit à la bonne entente entre voisins", a dit Mme Sanz.

Les villes montent au front

Les habitants se plaignent notamment des nuisances sonores engendrées, la nuit, par les touristes en goguette.

De nombreuses villes, comme Berlin, Paris ou encore San Francisco, veulent réguler les plateformes comme Airbnb, car elles entraînent le retrait du marché locatif des logements proposés à la place aux touristes, ce qui dope la hausse des loyers.

 

L'été dernier, Ada Colau avait annoncé le gel pour un an de l'attribution de nouvelles licences hôtelières. Barcelone veut aussi adopter un plan d'urbanisme qui empêche l'ouverture de nouveaux hôtels dans le centre.

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