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La production d’opium dopée par la demande américaine

A l’échelle nationale, les terres cultivées ont augmenté, malgré la destruction par le gouvernement de 20 000 hectares en une année.

11 févr. 2016, 01:31
In this Jan. 26, 2015 photo, an opium grower shows how he "milks" a poppy flower bulb to obtain opium paste in the Sierra Madre del Sur mountains of Guerrero state, Mexico. The Sinaloa cartel farms out most production of opium paste to smaller traffickers, according to growers, law enforcement and drug-trafficking experts interviewed by the AP. That kind of decentralized system is a recipe for setting Guerrero's small, feuding drug gangs, the Rojos, Pelones, Guerreros Unidos and others, against each other. Since 2012, Guerrero has been Mexico's most violent state. (AP Photo/Dario Lopez-Mills) MEXIKO KRIMINALITAET HEROIN

«Tssk-tssk-tssk»: dans une zone reculée et montagneuse du sud du Mexique, un son proche du chant des cigales rompt le silence des lieux. Il provient du système d’arrosage automatique des parcelles clandestines de pavot à opium. Coiffé d’un chapeau de paille, Jorge, 23 ans, entaille les bulbes des fleurs de pavot qui laissent alors échapper une sève gluante. C’est la matière première de l’héroïne qui alimente la forte demande des Etats-Unis et génère au Mexique une violence croissante.

Ce paysan vêtu d’un polo et d’un jean est propriétaire de deux parcelles, à une demi-heure à dos d’âne de sa modeste maison située dans cette zone isolée de l’Etat du Guerrero, où il vit avec ses parents.

Environ 80 personnes, dont des femmes et des enfants, sont installées dans ce village improvisé où chaque famille possède ses propres parcelles d’une culture bien plus lucrative que les autres. Dans cette communauté reculée,...

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