Bruxelles
Tanguy Verhoosel
Elle n’avait d’autre choix qu’entre la peste et le choléra; au nom de la realpolitik, la Commission européenne a renoncé hier à proposer aux Vingt-Huit de sanctionner financièrement les dérapages budgétaires (passés) de l’Espagne et du Portugal, quitte à décrédibiliser un peu plus encore le «pacte de stabilité et de croissance» qui lie entre eux les Etats membres de l’Union.
C’est une évidence, que les ministres des Finances des Vingt-Huit, pourtant soucieux de se ménager, avaient reconnue le 12 juillet: l’Espagne et le Portugal n’ont pas respecté l’ordre qui leur avait été intimé de réduire leur déficit public sous la barre des 3% de leur produit intérieur brut (PIB), respectivement en 2016 et 2015. En 2015, le déficit public espagnol a atteint 5,1% du PIB, bien en dehors des clous du pacte de stabilité (3% du PIB) et des objectifs que lui avait fixés la Commission de...