Ce n’est pas encore le clap de fin pour Mario Draghi dont le mandat de huit ans se terminera le 31 octobre 2019. D’ici là, le président de la Banque centrale européenne (BCE) ne tiendra pas moins de dix-neuf conférences de presse, comme celle de ce jeudi où il a débriefé les journalistes sur la réunion du Conseil des gouverneurs à Francfort, selon un rituel immuable toutes les six semaines. Mais la question de sa succession est d’ores et déjà dans toutes les têtes et elle empoisonne l’atmosphère outre-Rhin.
«Ce débat est non seulement néfaste mais superflu», s’est emporté le mois dernier dans un discours public à Berlin Wolfgang Schäuble, le ministre des Finances allemand. Il répondait à une information du «Spiegel», l’hebdomadaire le plus puissant de la zone euro, rapportant que la chancelière Angela Merkel et son grand argentier souhaitent promouvoir la candidature de Jens Weidmann, l’actuel président...