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Amende pour Crédit Suisse: le patron de Goldman Sachs met en garde

Lloyd Blankfein, le patron de la banque américaine Goldman Sachs met en garde les autorités du pays contre de trop lourdes sanctions à l'encontre du Crédit Suisse et du français BNP Paribas. L'impact sur l'économie US pourrait être important. Après le "too big to fail", le "too big to be punished"?

18 mai 2014, 09:06
Pour Lloyd Blankfein, en punissant trop lourdement les grandes banques européennes, les répercussions sur le système bancaire américain pourraient être graves.

Le patron de la banque américaine Goldman Sachs a mis en garde contre le risque pour le système financier en cas de sanctions trop dures contre le groupe zurichois Credit Suisse et le français BNP Paribas. Ces deux établissements sont visés par des procédures judiciaires aux Etats-Unis.

Les deux banques européennes, poursuivies respectivement pour blanchiment et évasion fiscale, sont menacées de très lourdes amendes, chiffrées en milliards de dollars. Mais les autorités américaines veulent aussi obtenir qu'elles plaident coupables et menacent de les poursuivre au pénal, ce qui pourrait entraîner une révocation de leur licence.

Interrogé en marge de l'assemblée générale de Goldman Sachs cette semaine au Texas, son directeur général Lloyd Blankfein a noté que l'impact "dépend des conséquences si elles plaident coupables", selon des propos rapportés par le "Wall Street Journal".

Etant donné les multiples connexions des banques du monde les unes avec les autres, cela pourrait affecter les relations de crédit à l'intérieur du système financier, a-t-il relevé. "Cela devient une décision de grand poids d'écarter quelqu'un, et nous ne devrions pas le faire à la légère."

Plaider coupable ?

D'après le "Financial Times", M. Blankfein a aussi prévenu que "ne pas avoir de relations avec quelqu'un serait un risque supplémentaire pour le système".

Accepter de plaider coupable - ce qu'aucune banque n'a accepté de faire aux Etats-Unis depuis deux décennies - pourrait avoir des conséquences graves pour la marche des deux banques, qui s'exposeraient à des demandes de dédommagement.

BNP Paribas est accusée d'avoir contourné entre 2002 et 2009 des sanctions américaines contre l'Iran, le Soudan et Cuba. Son directeur général, Jean-Laurent Bonnafé, était venu plaider lui-même la cause de sa banque la semaine dernière aux Etats-Unis.

Credit Suisse se voit reprocher pour sa part d'avoir aidé des riches Américains à dissimuler des avoirs au fisc de leur pays.

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