A chaque édition du Tour de France, les médias français – pas tous non plus… – s’emballent pour la moindre attaque d’un coureur tricolore. Ils en rajoutent volontiers des tonnes lorsque l’un de leurs «héros de juillet» revêt le maillot à pois rouges du meilleur grimpeur à l’issue d’une étape de plaine ou de moyenne montagne.
De ce côté-ci de la frontière, ce chauvinisme exacerbé agace. On proteste, on zappe et on critique: trop chauvins ces Gaulois. Et ce n’est pas tout faux. Pourtant, lorsque cela concerne un sportif helvétique, on tombe facilement dans le même excès.
Illustration: lors d’une épreuve romande de haut niveau un coureur suisse – valaisan de surcroît – s’est placé en tête classement de la montagne au terme d’une première étape dans l’Arc jurassien. Et voilà que la plupart des médias romands – pas tous, ké – ont mis le paquet.
Certes Simon Pellaud, le coureur en question, a eu le mérite de conserver sa tunique distinctive jusqu’au bout en attaquant et en exploitant bien le changement de parcours de l’étape de montagne. Ce cycliste a eu droit à son heure de gloire et il l’a peut-être méritée.
Toutefois, cette surexposition médiatique était-elle vraiment justifiée? Certains Français ont dû bien rigoler en observant tout le ramdam autour de ce coureur de l’équipe de Suisse.
Moralité: à chacun ses chauvins.