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"A chacun ses chauvins", l'air du temps de Julián Cerviño

Les médias français ne détiennent pas le monopole du chauvinisme. Découvrez la chronique "Air du temps" de Julián Cerviño.

17 mai 2019, 18:10
/ Màj. le 18 mai 2019 à 08:00
AirDutemps-JulianCervino

A chaque édition du Tour de France, les médias français – pas tous non plus… – s’emballent pour la moindre attaque d’un coureur tricolore. Ils en rajoutent volontiers des tonnes lorsque l’un de leurs «héros de juillet» revêt le maillot à pois rouges du meilleur grimpeur à l’issue d’une étape de plaine ou de moyenne montagne.

De ce côté-ci de la frontière, ce chauvinisme exacerbé agace. On proteste, on zappe et on critique: trop chauvins ces Gaulois. Et ce n’est pas tout faux. Pourtant, lorsque cela concerne un sportif helvétique, on tombe facilement dans le même excès.

Illustration: lors d’une épreuve romande de haut niveau un coureur suisse – valaisan de surcroît – s’est placé en tête classement de la montagne au terme d’une première étape dans l’Arc jurassien. Et voilà que la plupart des médias romands – pas tous, ké – ont mis le paquet. 

Certes Simon Pellaud, le coureur en question, a eu le mérite de conserver sa tunique distinctive jusqu’au bout en attaquant et en exploitant bien le changement de parcours de l’étape de montagne. Ce cycliste a eu droit à son heure de gloire et il l’a peut-être méritée. 

Toutefois, cette surexposition médiatique était-elle vraiment justifiée? Certains Français ont dû bien rigoler en observant tout le ramdam autour de ce coureur de l’équipe de Suisse. 
Moralité: à chacun ses chauvins.

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